Le prion dépisté dans le sang

Bientôt un test du dépistage sanguin du prion, l’agent supposé de la maladie de Creutzfeld-Jacob ? C’est ce que laisse penser la publication d’une équipe de l’université du Texas. À l’heure actuelle, cette pathologie ne peut être confirmée qu’après décès, en recherchant la présence de prions dans un échantillon de cerveaux. Leur quantité dans le sang est en effet trop infime pour être détectée. Pour y remédier, l’équipe a mis au point une technique dite d’amplification cyclique. Elle est capable, lorsque le prion est présent dans le sang, de multiplier sa quantité par 10 millions afin de le rendre décelable. Cette technique s’appuie sur une caractéristique du prion. Ce dernier existe dans une forme normale, la PrP, que tout le monde possède et une forme anormale, dite PrPsc, de structure différente. Or la seconde peut transmettre sa conformation particulière à la première. C. Soto et son équipe placent donc dans leur échantillon de sang de hamster – pour le moment – une quantité connue de PrP. Les PrPsc leur transmettent leur structure. De nouveau prions apparaissent, qui convertissent les PrP restantes. Et ainsi de suite. En effectuant un grand nombre de cycles, les prions deviennent décelables. Un essai sur le sang humain est attendu avec impatience.